lundi 16 avril 2012

Le coeur gros ...

" Comme la grande montagne,
simplement accueillir pluies, neiges et glaces
et devenir changeante, sans forme,
une source d'eau vive "

Taisen Deshimaru

mercredi 11 avril 2012

C'est uniquement la pensée - affaire typiquement humaine - qui voit des choses séparées et divise tout en catégories


" Tous les êtres du monde ne font qu'un.
Ce qu'on trouve beau est considéré comme miraculeux et merveilleux,
ce qu'on trouve laid est considéré comme puant et pourri.
La vérité est que la puanteur et la putréfaction se métamorphosent en miracles et en merveilles,
et que le miracle et le merveilleux se métamorphosent en puanteur et en putréfaction " 
Tchouang-tseu

Par définition, la pensée - le mental - distingue, isole, sépare en catégories ce qui, en essence ou par nature, est Un.

Quand la grâce de voir ce mécanisme à l'œuvre est là, c'est juste ... merveilleux !

Craquant !
Derrière les masques - les personnalités, les rôles, les statuts et autres formes et déguisements - c'est comme si la Vie jouait, se perdait et se reconnaissait en tout ...

Joies et peines confondues.
Réunion ...


" Tous les êtres du monde ne font qu'un ... "  
La Vie Une à nouveau
Regard neuf sur Soi-même.
      Hors du temps et des frontières
      Tout l'univers est ici maintenant.                                                                                     À la bonne heure !
            Dépassant toute nostalgie et envie
            Aurore riante ... Vie resplendissante ...                                                                     Le bonheur ...                                                                                       

jeudi 5 avril 2012

Danser la vie ou, la Vie qui nous danse ...

En soi et en terme de distance
la danse ne mène nulle part.

Dans sa manifestation la plus spontanée, la danse est expression de vie
sans autre raison d'être que cette expression dans le moment présent. La danse est alors force de vie en mouvement ; sans but, destination ou objectif. Juste mouvement pour le plaisir du mouvement. Pur élan vital.

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Sens par toi-même combien il serait affligeant de danser uniquement afin d'arriver au bout d'une danse.

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En Inde la danse est une métaphore souvent utilisée pour représenter la vie ou la manière dont elle peut être vécue. Lîlâ est le nom avec lequel on désigne alors la danse de la Vie (ou le jeu/sport divin).

Dans cette perspective non duelle, la Vie-Une connaît (naît avec) la musique et mène le bal ; Elle constitue, imprègne, englobe, anime et met en mouvement tous les danseurs : des cellules de nos corps à la terre tournant autour du soleil ; des feuilles des arbres emportées par le vent aux myriades de galaxies fonçant à toute vitesse dans l'espace ; de l'infiniment petite particule à l'infiniment grande onde ...
( Depuis mon enfance la notion d'infini est simplement inconcevable pour mon intelligence mentale si limitée. De quoi "perdre" la tête et gagner en étonnement/émerveillement ! )

Cette vie qui foisonne, palpite et vibre en tout et partout n'aurait pas d'autre but que de foisonner, palpiter et vibrer en tout et partout. Sans limite ni fin : les pas, le chemin et le but font un ; sont un.

En-deçà, au cœur et au-delà de toutes considérations et limitations dualistes, la Vie nous convierait, danseurs - ou dansés - humains, à nous abandonner à Elle, en Elle, à nous confier à Elle et en Elle ... Hors des notions de la pensée, de l'espace limité et du temps chronologique. Toujours et encore et partout ici et maintenant.

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À 600 ans de différence Rumi puis T.S. Elliot se font poètes de cette intemporelle présence, poètes de l'univers  :

" Danse !
Lorsque tu es brisé et sans défense, danse.
Si tu as arraché tes bandages, danse.
Au beau milieu du combat, danse.
Danse dans ton sang.
Danse quand tu es parfaitement libre. "

           " Là ou passé et avenir sont rassemblés.
           Ni mouvement depuis, ni mouvement vers,
           Ni ascension, ni déclin.
           Sans le point, le point immobile,
           Il n'y aurait pas de danse,
           Et il n'y a que la danse.
"


Et en point d'orgue, ce magnifique - oh combien ! - duo :