vendredi 29 janvier 2010

Ne rien faire ... se taire ... écouter le silence ...


Ces quelques lignes de Christiane Singer lues ce jour dans "Les âges de la vie" :

"...
Réapprendre à ne rien faire, à ne rien déranger. Se taire. Casser en soi cette radiophonie qui émet sans relâche, ce bavardage incoercible. S'abandonner à la dérive du silence. À cette discipline ancestrale des moines bouddhistes, nous excellions encore enfants.


"Quoi ! Tu ne fais rien !"


Arraché à l'éperdue contemplation d'un noeud de bois dans la table, le petit de l'homme sursaute, pris en flagrant délit de méditation. L'osmose qui s'était établie entre lui et la chose - peu importe laquelle - est détruite. Ce fragment d'éternité suspendu hors du temps lui est pris des mains, confisqué comme une bille. Le coupable est rendu illico à l'agitation obligatoire à laquelle le zèle de ses éducateurs le condamne. Certains, j'en ai connu, sont sauvés par leur malice et brillent dans la mise en scène d'un travail acharné et fictif. Ceux-là iront loin. Ils seront des hommes et des femmes. Les autres renoncent définitivement à ces embardées. Ils deviennent de bons citoyens.


Dans presque toutes les cultures existantes, cet état de vacance de l'âme est considéré comme essentiel dans la vie humaine et honoré comme antichambre de la connaissance. Dans nos contrées, les idéologues de tous bords s'accordent à condamner à l'unanimité cette "fuite devant la réalité ". L'ordre social, l'éducation, le travail, les congés, tout vise à faire du citoyen un "homme occupé", comme on le dit d'un pays envahi par une armée étrangère. Il n'est que de voir avec quelle célérité le temps, laissé libre par la réduction plus ou moins forcée en période de récession économique des heures de travail, est pris en charge par l' "organisation des loisirs", et avec quelle prestesse le malheureux qui avait réussi à s'arracher aux chaînes télévisées se retrouve illico inscrit aux cours de body-building de son quartier, quand il ne se croit pas contraint de ripoliner sa cuisine.


À l'écoute du silence, on ne rencontre guère sous nos climats que quelques artistes ou artisans - ces primitifs incorrigibles - et, de-ci de-là, une mère de famille égarée, un amant, un préposé aux postes, un représentant de commerce, d'autres peut-être qui, par on ne sait quel jeu du hasard, ont omis de s'assurer tous risque contre la vie.


Mais qu'a donc en soi d'aussi subversif la contemplation, pour s'être vue impitoyablement boutée hors de notre civilisation ?


..."

jeudi 7 janvier 2010

Credo cool : Tout coule de Source ...


Rien n'existe en dehors, ou différent, ou séparé, de la Source.

La même vie coule à travers tout ce qui est

et nous sommes, je suis, tout est, cette vie.

Source, Vie, Absolu, Dieu, Statique de vie, Conscience, Esprit, Soi, Tao, Être, et tant d'autres noms pointant en direction de l'inconcevable, de l'impensable Unité. Dans cette perspective - Tout est Un - il NE s'agit ABSOLUMENT PAS d'une entité à part, toute-puissante, ou d'une quelconque autorité suprême plus ou moins bienveillante, extérieure à nous.

Tout, absolument tout, est Source, Vie, Absolu ... Tao, Être, etc. Tout. Rien y compris. Absolument. Au coeur et au-delà de l'entendement ...


"Exactement comme la surface d'un miroir existe à l'intérieur et à l'extérieur des contours de l'image reflétée dans le miroir, le Soi suprême existe à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du corps physique"

sagesse védique

...