lundi 7 mars 2011

Écrire et parler en vain de l'indicible ne trouble aucunement la profonde harmonie de l'espace silence ...

À nouveau, quelques mots traitant de Ce qui n'est pas limité par des mots, pas réduit à des concepts, théories ou philosophies.
À nouveau ces lignes pointent en direction de l'indicible impensable Vie qui anime, constitue, englobe et transcende ce que nous appelons notre corps-esprit-identité, notre univers, le cosmos.

Tes noms et prénoms, ton acte de naissance et d'origine, ta carte d' "identité officielle", ton passeport, tes papiers d'état civil et tes diplômes si tu en as ne décrivent en rien ton identité réelle ni ton état.
S'ils s'avèrent utiles et nécessaires dans nos systèmes actuels - pour nous distinguer les uns des autres en tant qu'êtres humains plus ou moins civilisés (domestiqués) et pour passer d'un aéroport à un autre - ces papiers traitent de, et se/te limitent à, la forme humaine que Tu as temporairement prise.

Pas davantage que le concept de l'eau  (ni une dénomination d'origine, Volvic ou Walser par ex.)  n'étanchera jamais ta soif  (le mot et la marque n'étant pas la chose liquide),
jamais le concept d'être humain  (appelé Telle ou Tel, Guillaume par ex. et exerçant telle ou telle autre activité) ne saisira et comprendra qui et ce que tu es véritablement.

C'est juste impossible  -  pas possible,  pas-po-ssi-ble  -  de te réduire à quelque forme et pseudo-identité que ce soit ; même la mort n'arrivera pas à achever ce que tu es vraiment.
Ce que tu es vraiment se rit de la naissance et de la mort et de l'entre-deux ; y voit un jeu. Jeu de cache-cache illimité, feuilleton unique, cosmique. Ou une danse prodigieuse aux rythmes multiples (certains dits endiablés), un sacré bal masqué.

À nouveau, aucune formulation et terminologie ne saurait saisir et figer ce qui est - par essence - en-deçà, au cœur, et au-delà de la pensée, de ces mots ...